Le Covid-19, accélérateur de relocalisation

Depuis quelques années, des entreprises françaises ont entamé une démarche de relocalisation. Signaux faibles d’un mouvement auxquels la crise sanitaire de la covid-19 a fait écho. La pénurie de masques, de gels hydroalcooliques puis de vaccins et plus récemment de semi-conducteurs ont mis en évidence la dépendance de la France sur des catégories stratégiques de produits.

Temps de lecture : 3 min

Pétrole et désindustrialisation

Après les deux chocs pétroliers des années 1973 et 1979, la France a connu une hausse des frais de production (due à l’augmentation sensible du prix du pétrole) entraînant la désindustrialisation de ses territoires. L’économie française s’est alors tertiarisée, laissant la production aux « pays-ateliers » (Asie du Sud-Est, Maghreb, Europe de l’Est...) dont le faible coût de main-d’œuvre et la pacification en faisaient des destinations attractives pour les investisseurs.

La mondialisation en question

Aujourd’hui, ces avantages sont à relativiser. En effet, la main-d’œuvre et son coût sont aujourd’hui englobés dans un format plus vaste qui inclut notamment la formation et la qualification des salariés. Et de ce point de vue, les atouts français en la matière sont intéressants et concourent à repositionner les stratégies d’entreprise.

Un enjeu environnemental qui devient primordial

Par ailleurs, l’augmentation des coûts de transport due en partie à des prix du pétrole plus volatiles depuis la fin des années 2000, réduit les gains et marges réalisés sur le coût de la main-d’œuvre. Produire loin de son marché privilégié de distribution et de vente n’est plus aussi rentable pour l’entreprise.

À cela s’ajoutent des enjeux environnementaux : faire venir les marchandises du bout du monde a un coût écologique qu’il est urgent de réduire de façon drastique.

Le plan de relance de septembre 2020

Avec « France Relance », l’État mobilise près de 35 milliards d’euros en faveur de l’industrie, avec une feuille de route structurée autour de quatre axes : décarboner, (re)localiser, moderniser et innover1.

Produire plus sur le sol national pour réduire la dépendance est défini comme un enjeu stratégique avec une priorité sur cinq domaines : la santé, l’électronique, l’agroalimentaire, les télécoms et les intrants utilisés par l’industrie.

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Avec l’appui des équipes dédiées, de nos partenaires conseils et des bureaux de représentation à l’étranger de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, nous sommes en mesure de vous accompagner dans vos projets.

  • Prêt Transition Industrielle2 : un crédit dédié à la (re)localisation des activités stratégiques, la décarbonation de l’industrie, l’innovation et la modernisation de l’appareil productif, dans le cadre du Plan France Relance.
  • Aidexport Union Européenne : études de faisabilité, mise en relation avec des fournisseurs, des partenaires industriels et/ou capitalistiques et aides à l’implantation.
  • Conseil sur les aides et subventions publiques éligibles

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